mardi 15 mars 2011

E. comme Ernesto un beau Romain croisé à l’Alibi, boite gay des années quatre vingt située dans un quartier sordide de la capitale italienne. Le lieu et l’ambiance m’avaient immédiatement fait penser aux descriptions de Pasolini dans son livre Ragazzi ! Et aussi Eugenio qui m’a fait visiter Florence …et ses alentours boisés. E comme Eric rencontré dans un sauna du coin. 
 
J’étais allé dès le début d’après midi au sauna pour faire une rencontre rapide car je devais préparer ce jour la ma déclaration d’impôts ! En résumé, et pour faire cru, j’étais allé me vider les couilles pour que mon cerveau soit plus disponible pour la paperasse. C’est vrai, quoi, quand on est tendu du coté slip, on ne peut pas être détendu du coté cervelle. Enfin, c’est ce que je pense donc ce que j’essaye de faire. 





Dès que je suis entré dans le sauna, je me suis installé dans le jacuzzi et comme j’étais le premier, j’ai réglé les bulles au maximum. Un petit mec, tout frais, tout mignon, étudiant timide semblait-il est venu me rejoindre. Les bulles cachant mes mouvements, mon pied s’est mis à la recherche des siens, je l’ai caressé et il m’a laissé faire. Je suis délicatement remonté le long de sa jambe pour essayer de voir s’il réagissait à mes avances. Pour réagir, c’était de la réaction. Je me suis rapproché de lui et très vite nous étions dans les bras l’un de l’autre. Je lui ai proposé de faire plus ample connaissance dans une cabine, il a acquiescé et il n’était même pas deux heures quand nos ébats débutèrent.  Mon timing était respecté, j’allais pouvoir me détendre et faire ma déclaration d’impôt comme prévu. 

Pour ne pas donner l’impression de sauter sur la marchandise, j’ai essayé de mieux le connaître. Il s’appelait Eric et, comme je le pensais, était étudiant. Ca me suffisait largement pour ce que je voulais en faire et nous sommes très vite passés  aux travaux pratiques. Et là, oh surprise, je découvrais un mec tendre, aimant, doux, hyper agréable et visiblement expérimenté. Je me suis pris au jeu, il m’a pris tout court !  

On est allé prendre une douche pour retourner de suite dans la cabine. J’étais bien contre lui, il caressait mon corps avec douceur, ma queue avec délicatesse. Je l’embrassais partout, découvrais tous les recoins de son corps avec ma langue, il aimait ça et moi je ne savais plus comment je m’appelais. Je lui ai longtemps léché la rondelle, il gémissait à chaque coup de langue, je suis remonté avec ma langue jusqu’à sa nuque et, mon sexe étant juste à la bonne hauteur, le temps de chausser une capote, je l’ai pénétré lentement. J’avais l’impression que mon sexe était englouti par son cul, il m’aspirait, me suçait avec son anus, je n’avais même pas besoin de bouger pour sentir monter en moi une tension qui finirait, c’est certain, par une jouissance extrême. Et l’heure passait, les heures passaient et nous étions encore à prendre et donner du plaisir. Je ne sais pas combien de fois nous avons fait l’amour mais je peux affirmer que chaque fois c’était mieux que la précédente. Nous découvrions chaque fois un nouveau truc pour augmenter le plaisir. Son sexe était à moi, mon sexe était à lui. Chaque baiser était différent du précédent, chaque instant vécu avec intensité et tendresse. Je ne suis pas très farouche mais je ne m’abandonne pas facilement et les rencontres de sauna sont rarement de grands moments dans ma vie affective, sexuelle et sentimentale. Là je vivais un instant exceptionnel. Tant est si bien que c’est le patron du sauna qui est venu frapper aux portes des cabines pour nous dire qu’il était vingt heures et qu’il fermait l’établissement. Adieu les impôts, mais c’était pour la bonne cause ! 

Une dernière douche, un dernier baisé et nous nous sommes rhabillés. J’étais sur un nuage. Mais je dois avouer que j’en suis très vite descendu quand il m’a dit, juste avant de passer la porte du sauna : « Si tu me vois avec des amis, tu fais comme si tu ne me connaissais pas. Mes copains se foutraient de ma gueule s’ils savaient que j’ai baisé avec un vieux ». A quarante ans, ce n’est pas facile à entendre. C’était un connard….. mais un très beau connard, la preuve, il me fait encore rêver. Et ce qui me console c’est que maintenant, vingt ans après, le pire que je lui souhaite, c’est d’avoir quarante ans !
 

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