lundi 14 mars 2011

F. comme Fernand, mais je n’en ai jamais connu intimement et rien qu’à penser au copain de mon grand-père qui portait ce prénom, je me sens déjà virer hétéro ! Moi je suis de la génération des Franck, Frédéric, Farid et Fabrice. Mais c’est immédiatement à Flavio que je pense en rêvant sur le F.

J’étais à Taormina depuis deux ou trois jours pour des vacances que mes amis m’avaient promises très sexe. Taormina n’était-elle pas une des destinations préférées des gays italiens et allemands. J’allais m’éclater … en tout cas, c’est ce qui était prévu. 

Mais j’étais là, sur la plage, aux terrasses des cafés, me promenant dans les rues et rien, encore rien, toujours rien. Il faut dire que, ne parlant pas ni italien ni allemand, je voyais bien des mecs dont on pouvait penser qu’ils étaient homos, mais je ne savais pas, ni n’osais, leur demander où ils se retrouvaient. Et vu le look des hétéros italiens, je pouvais tout à fait me planter et tomber sur un macho pur et dur. Un soir, j’étais sur le Corso Umberto à regarder des cartes postales tirées des portraits du Baron Von Gloeden quand un charmant jeune homme s’est approché de moi et m’a demandé … je ne sais quoi ! Je ne comprenais pas ce qu’il me disait. Je l’ai regardé en lui disant, avec un accent à faire faire une fausse couche à une chèvre calabraise: « sono francesi ». « Pas de problème, me dit-il, je parle français. Je vous demandais simplement si je pouvais vous aider ».  

Tu parles qu’il pouvait m’aider ! Il m’a conseillé d’acheter mes cartes plus loin parce qu’elles étaient plus belles et moins chères ce qui nous a permis, le long du cours, de faire un peu connaissance. Il était du coin, travaillait dans un magasin de vêtements et se proposait de me faire découvrir la ville parce qu’il était en vacances pour quelques jours. 

Une telle proposition faite par un charmant jeune homme ne se refuse pas et je l’ai invité  à boire un verre sur une des magnifiques terrasses de la ville. Il parlait de sa ville, de la Sicile, de son travail …et j’en étais arrivé à me demander s’il ne m’avait accosté que pour avoir le plaisir de parler français. Pour moi, à l’époque, tous les Italiens mignons, bien habillés étaient gays, je commençais à revoir mes idées d’autant plus que tous les Italiens qui passaient devant nous étaient mignons et bien habillés. L’heure du repas arrivait, il m’a dit devoir rentrer parce que la Mama l’attendait. Avant que je n’aie eu le temps de lui proposer, il m’a dit avec son large sourire « mais si tu veux, après dîner, on peut se retrouver ici ». J’ai accepté immédiatement en me disant que même s’il n’était pas pédé, il me permettrait de connaître la ville.  

A vingt heures trente j’arrivais sur notre lieu de rendez-vous, il y était déjà, assis devant un expresso. Moi, le café le soir, ça m’empêche de dormir mais plein d’optimisme sur la nuit à venir, j’en ai commandé un aussi. Puis on a commencé la visite. Taormina cache de petites merveilles à chaque détour : il voulait tout me montrer de sa ville dont il était fier. La nuit était maintenant tombée, les passants se faisaient plus rares et j’avais l’impression qu’il se rapprochait de plus en plus de moi. Mais comme il parlait de moins en moins fort vu l’heure tardive, je ne savais pas si je devais me montrer plus entreprenant ou si je devais simplement attribuer cette évolution dans nos rapports au respect du sommeil des habitants. J’étais désorienté, je ne comprenais pas où il voulait en venir.  

J’ai mieux compris quand il m’a dit « tu sais, on peut entrer dans l’amphithéâtre par une brèche dans le grillage, tu verras, c’est formidable ». 

Pour être formidable, c’était formidable. Des gradins on avait en face de nous l’Etna qui, comme souvent, crachait des laves incandescentes. La nuit, c’est un spectacle inoubliable. Il était à coté de moi et j’ai senti sa main frôler la mienne : c’était gagné, il ne voulait pas que me servir de guide ! 

Je me suis rapproché de lui, il a posé sa tète sur mon épaule et nous sommes restés un long moment comme ça, à profiter tendrement de cet instant d’exception. Puis il a pris ma main, s’est levé et m’a conduit dans un coin sombre du site archéologique en me disant que parfois, le gardien, quittait sa guérite pour venir faire un tour.  










Je me suis appuyé contre un mur, il s’est blotti contre moi, m’a embrassé tendrement et nos mains ont commencé à explorer nos corps. J’avais vu des poils dépasser de sa chemise au niveau du cou, il était en effet très poilu au niveau du torse. Ses tétons étaient fermes, dressés, ils attendaient une bouche pour les titiller. Je me suis penché et ai obéi à cet appel : il gémissait et je le sentais fondre. A son tour il est devenu plus entreprenant tout en restant très tendre et câlin. Il n’a pas fallu très longtemps pour que nos pantalons ne nous tombent sur les chevilles. Il avait un sexe parfaitement proportionné, ni trop long ni trop court, ferme, attirant. Nous nous sommes caressés pendant un long moment tout en nous embrassant fougueusement. Il m’a demandé si j’avais un préservatif, je lui en ai donné un sans savoir s’il désirait me prendre ou si c’était l’inverse qu’il désirait. Il m’a posé la capote et s’est offert à moi. Je lui ai caressé la rondelle avec le gel du sachet qui accompagnait le préservatif (merci AIDES !) et je l’ai pénétré lentement, en douceur, avec le plus de délicatesse possible pour ne pas lui faire mal. Il s’ouvrait littéralement au fur et à mesure de la pénétration et nos deux corps ont su synchroniser nos mouvements pour que chacun éprouve le maximum de plaisir. J’ai joui, j’étais heureux. Mais j’ai réalisé que lui ne s’était même pas caressé et que j’étais le seul à avoir eu du plaisir. Je me suis retiré doucement, me suis mis à genoux et ai commencé à le sucer. Il semblait beaucoup aimer et se tordait de plaisir au fur et à mesure que ma langue explorait son sexe. Il n’a bientôt plus pu se retenir et m’a dit qu’il allait jouir. C’était trop bon, et pour la première fois, j’ai laissé un mec me jouir dans la bouche, je ne pouvais pas me séparer de sa bite, c’était vraiment trop bon. J’ai recraché presque à regret, son jus et je me suis rincé la bouche avec l’eau de la bouteille qui était dans mon sac à dos. Nous étions comme deux gamins qui venaient de faire une bêtise, gênés mais très heureux. Nous nous sommes fait un dernier câlin avant qu’il ne me raccompagne à mon hôtel. Nous nous sommes revus chaque jour et avons visité ensembles Syracuse, Piazza Armérina. Nous avons fait l’ascension de l’Etna et sommes même allés deux jours à Palerme. Les au-revoir ont été très pénibles. Je suis retourné en vacances à Taormina pendant l’hiver mais le charme était rompu. Nous avons passé de bons moments ensemble mais l’étincelle s’était éteinte et Flavio reste un merveilleux souvenir de vacances siciliennes. 

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