dimanche 13 mars 2011

G. c’est beaucoup de Gérard et de Guy, un Gondrant, un Gilles et même un Gabriel ! Mais je dois dire que dans cette série, il n’y a eu qu’un Gérard qui m’ait laissé un souvenir.  

Ce fut une brève rencontre : un sauna parisien lors d’un stage dans la capitale. Pourtant je me souviens de lui, de son prénom, de son physique ….parce que c’est après cette rencontre que j’ai réalisé que je prenais vraiment du plaisir avec les mecs, que j’étais homo! 

Avant lui, je m’étais « fait des pédés » ! Dès que j’en avais l’occasion, je m’échappais de mon cercle familial pour aller dans les endroits où je savais pouvoir rencontrer un mec, branler, me faire branler ou sucer mais jamais plus. Il ne me venait pas à l’idée d’embrasser un garçon parce que ça c’était réservé aux pédés et encore moins de pénétrer (question d’hygiène) ou me faire pénétrer (c’est vrais, quoi, je n’étais pas de ces petites tapettes qui se laissent enculer ! J’étais un mec, un vrai !). Et je me suis retrouvé dans ce sauna derrière la tour Montparnasse à une centaine de mètres du lieu où je suivais mes cours. 

Il n’y avait pas grand monde ce soir là. Le lieu était propre, sans plus, et vieillot. Je suis entré dans le sauna dans lequel il y avait déjà trois personnes, visiblement habituées, qui parlaient en suant. Dès mon entrée trois paires d’yeux se sont tournées vers moi : j’étais nouveau, de la chaire fraîche pour ces trois prédateurs ! Je suis resté un moment à les mater et commencer à fantasmer sur ce qui pourrait se passer plus tard.  

Je me suis ensuite rendu dans le hammam après avoir pris une douche rafraîchissante. Un des trois m’avait suivi et j’ai pu voir, lorsqu’il a enlevé sa serviette pour passer sous la douche, qu’il avait des arguments convaincants.
Le hammam était très embué ce qui a facilité les rapprochements. Je me suis sans problème laissé caresser : c’était un expert et je prenais un grand plaisir à ses caresses. Il s’est collé derrière moi pour me serrer contre lui, je sentais sa verge dressée contre mes fesses. C’était la première fois et je n’ai pas trouvé ça désagréable du tout. La vapeur était étouffante et il m’a suggéré de sortir et de prendre une cabine. J’ai acquiescé. 

Je me suis retrouvé dans cette cabine qui sentait la moisissure et le sperme sur un matelas dur recouvert de nos serviettes humides : ce n’était pas le rêve mais à la guerre comme à la guerre !   








Et j’ai réalisé que c’était la première fois que je me trouvais nu avec un homme lui aussi nu, tous les deux allongés cote à cote. Il a du sentir mon inexpérience et m’a parlé de lui, de ses copains, de sa vie parisienne, de ses goûts…et je l’écoutais et je commençais même à être très intéressé par ce qu’il me disait : je ne connaissais rien du milieu gay, de la vie des homos. Jusqu’à présent, ils n’étaient pour moi qu’une main, une bouche, un sexe et jamais mes rencontres ne s’étaient accompagnées d’un autre échange.
Puis il m’a enlacé, je me suis laissé embrasser sur la bouche puis, cette bouche s’est desserrée et sa langue s’est glissée entre mes dents. Je n’avais connu ça qu’avec des filles et pour la première fois j’embrassais, avec plaisir, un garçon. Pour la première fois je n’avais aucune envie de vite terminer, de vite jouir, de vite me barrer. Il me caressait, je l’ai caressé. Il m’embrassait, je l’ai embrassé. Pour la première fois je touchais le sexe d’un homme sans faire ça comme une trayeuse électrique et en espérant une éjaculation rapide. J’avais le temps, je prenais mon temps, je prenais du plaisir à prolonger ces ébats. Je n’ai pas eu besoin de lui dire que c’était nouveau pour moi, il l’a compris à mes maladresses mais n’en était pas pour autant moins affectueux. Il a compris que notre rapport resterait très soft et plus câlin que sexe. Il s’est accroupi sur moi, nos deux sexes cote à cote. Il les a saisi tous les deux et nous a masturbé pendant qu’il m’embrasait à nouveau. Nous avons joui en même temps, notre sperme s’est étendu sur mon ventre et je n’ai pas été gêné du tout  alors que peu de temps avant je me serais jeté sous la douche pour laver ces impuretés. 

Nous sommes encore restés un moment dans la cabine avant d’aller nous doucher et nous quitter en sachant que jamais nous ne nous reverrions. Cette brève rencontre a été un événement dans ma vie homosexuelle car j’ai pris conscience cette soirée là que quand nous faisions l’amour nous étions deux, que j’acceptais avec un autre garçon de « faire la femme » comme disent les plus cons des hétéros et des refoulés (dont je faisais partie jusqu’à cet instant). J’ai compris que j’étais homos et aussi que je n’avais pas à en avoir honte.

PS : excuses moi Gérald, si tu passes par là ! Je t’ai gardé comme ami, j’ai préféré oublier nos extras même si c’était pas mal du tout. 

  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire