vendredi 18 février 2011

W. comme Willy, de son vrai nom William ! Rien que son prénom en faisait à l’époque un mec à part. Dans un environnement où les Serge, Gérard, Michel, Jean François et j’en passe étaient en foule, un Willy attirait l’attention. Et quand l’attention était attirée, on pouvait vite penser que ce n’était pas du temps perdu. 

Willy n’avait pas officiellement d’ascendance anglaise mais sa mère avait du rencontrer un british à la fin de la guerre ! Pour avoir un prénom comme ça, il n’y avait pas d’autre hypothèse crédible. Mais s’il lui manquait officiellement cette ascendance, il en avait le look et le flegme.  

Il était grand, blond-roux, décontracté. Son visage était clairsemé de taches de rousseurs. Son sourire éclairait son teint  pale. Il respirait le calme, la gentillesse, le savoir-vivre et était très sécurisant. Dès qu’il apparaissait, tout semblait se calmer.  

Nous nous sommes rencontrés chez des amis communs lors d’un repas qui avait visiblement le but de former de nouveaux couples. Le seul hic, c’est que ces amis n’avaient pas encore saisi que je n’étais plus particulièrement porté sur la gente féminine depuis mon divorce, et il en était de même pour William. C’est donc tout naturellement que nous nous sommes rapprochés. Je ne sais pas ce qu’il est advenu des nanas qui nous étaient destinées. A la fin de la soirée nous étions amis, à la fin de la nuit, nous étions amants. 
Ses cheveux étaient blond-roux, ses poils étaient eux carrément roux ! C’est le seul rouquin qui a un jour partagé ma couche. Il avait la peau des couilles et de la bite presque transparente et qui laissaient clairement se dessiner les veines et des poils roux bien raides tout autour. 

Le problème, c’est que ce flegme qui faisait son charme dans la vie, il l’avait aussi au lit. Il suçait sans passion, proposait son cul sans enthousiasme. Je devais profiter de ses érections pour vite m’asseoir sur sa bite tendue. Je peux vous assurer que pour une vie de couple papa-maman, c’était celui qu’il fallait mais à l’époque je rêvais d’aventures, de parties de jambe-en-l’air inoubliables, de sucettes d’un autre siècle, d’amants fougueux. C’était raté ! 
J’ai essayé de dynamiser un peu notre relation en invitant une troisième personne dans notre lit mais chaque fois ça se terminait de la même façon : je baisais comme une bête avec le troisième et il se caressait en nous regardant: il se croyait devant un film porno!  

William est le seul mec qui ait pu me parler de sa journée de travail en me branlant,  regarder la télé pendant que je le sodomisais et  continuer à réfléchir un gode dans le cul ! Je n’ai jamais connu de mec aussi stoïque pendant la baise, aussi distant de ce qui lui arrivait, aussi indifférent aux plaisirs de la chair. Pourtant j’en étais amoureux ! Il était tellement stable que, dans ma vie gaie pleine de tumulte et ma vie privée habituelle pleine de rebondissement je pensais avoir trouvé mon île paradisiaque. Je ne lui en voulais pas de temps de distance au lit parce qu’à coté de ça il savait être très présent dans ma vie, attentif, prévenant, câlin, doux.  

J’étais fatigué, il faisait tout à la maison. Je toussais et j’avais ma tisane. Je tremblais et dans la seconde il préparait mon aspirine …. Mais ça ne fait pas tout et je n’ai bientôt plus eu envie de vivre avec un mec qui était une mère pour moi. Je lui ai dit, il a fait des efforts. Mais visiblement ça restait des efforts et nous avons du reprendre notre chemin chacun de notre coté. Willy a rencontré très vite après notre rupture un mec avec qui il vit depuis.  








Ce gars devait avoir un besoin affectif de loin supérieur à un appétit sexuel. Ils sont, semble-t-il heureux. A en croire ce qu’il me dit quand nous nous croisons il ne me parle que de son bonheur en s’excusant presque de ne pas avoir su me garder. A écouter mes amis qui connaissent mieux son mec, ils sont fidèles l’un à l’autre ce qui n’est pas très ordinaire dans le monde gay ! Nous n’étions pas faits l’un pour l’autre, c’est tout. 

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