jeudi 24 février 2011

U. Quand je me suis lancé dans mon abécédaire, je n’avais pas réalisé que je risquais de tomber sur un os, ou, en tout cas sur une lettre qui me poserait des difficultés et un effort de mémoire ! Je dois avouer que j’ai déjà pas mal d’heures de vol et que j’ai connu la grande période de la libération sexuelle. Les homos voulaient vivre librement leur sexualité et surtout pas se laisser enfermer dans une pale imitation des hétéros … c’était avant le SIDA et le PACS ! Selon l’expression en vogue alors, on « baisait à couilles rabattues » et chaque sortie nous donnait l’occasion de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences. Il nous arrivait de faire plusieurs rencontres le même jour car, à cette époque, les vierges effarouchées qui hantent les lieux de drague et les saunas actuellement se cachaient ou restaient entre coiffeuses ! Et oui, à l’époque, la grande majorité des coiffeurs étaient homos ce qui n’est plus le cas (malheureusement parce que le mien est très mignon et reste désespérément hétérosexuel : il ne sait pas ce qu’il perd !). 

Donc j’ai du rechercher au fin fond de ma mémoire pour me souvenir que sur la plage naturiste de Nice, j’avais rencontré Urbino, un Milanais qui venait s’éclater en France le week-end parce qu’à l’époque, en Italie, ce n'était pas la joie. Pourquoi je me souviens de son nom ? C’est très simple, parce qu’au lycée je trouvais très rigollot quand un prof de géo nous parlait de l’habitat rural et de l’habitat urbain parce qu’il y avait un mec de ma classe dont le nom de famille était Urbain. Très vite donc on pensait à la bite à Urbain. Je sais, ce n’est pas génial mais, entre ados, il en faut peu pour fantasmer. 

Il y avait alors sur Nice deux boites et deux saunas gays et les italiens venaient se dévergonder en fin de semaine … ce qui attirait sur Nice pas mal de mecs qui savaient qu’ils trouveraient chaussure à leur pied, enfin, façon de parler parce que si c’était bien notre pied qu’on voulait prendre ce n’était  pas forcément avec une chaussure ! 

On repérait très vite les Italiens à Tata Beach, ils ne quittaient pas leur maillot ! J’ai donc su, dès le premier regard que le mec qui me souriait était un de ces italiens qui venaient s’amuser avec les petits français sur la Cote d’Azur. Comme je vous l’ai déjà dit, à cette époque un sourire et on savait que si on était d’accord, l’affaire pouvait être vite conclue. Je lui ai retourné son sourire, il est de suite venu se présenter : « ye m’appelle Urbino, ye soui dé Milano ». 

C’était assez pour ce que je voulais en savoir, je me suis levé et nous sommes partis l’un avec l’autre sur les hauteurs de la plage, dans les bosquets (pour ceux qui ont connu cette époque, dans le jardin d’une villa inhabitée, au dessus de la plage !). Il y avait déjà du monde mais chacun occupé à ses petites affaires. On s’est trouvé un coin calme et j’ai pu voir ce que cachait le maillot. Ce dont je me souviens, c’est qu’Urbino a été le premier mec rasé que j’ai rencontré. Son sexe était nu et dégagé comme celui d’un enfant : ça m’a fait tout drôle mais à l’usage, c’était hyper agréable. J’ai pu le sucer longuement sans avoir un poil qui gâche le plaisir en se coinçant entre deux dents, il n’y avait aucune gène au plaisir et pour moi, je découvrais la sensation inégalable de lécher des couilles imberbes. C’est aussi le premier mec à qui j’ai léché le cul : sans poil j’avais une impression d’hygiène jamais rencontrée chez un autre mec et ma répulsion à pratiquer ce genre d’exercice n’existait plus tandis que le plaisir était décuplé. 

Je me demande aujourd’hui pourquoi, après cette rencontre, j’ai été si long à me décider à me faire épiler les parties intimes tellement j’avais trouvé ça génial. Peut être que c’est la gène qui me freinait car je n’osais pas aller demander ce service chez une esthéticienne. J’ai essayé de me raser mais le poil est dur à la repousse et me provoquait des démangeaisons. Il m’a fallu trouver un esthéticien pour me décider et maintenant, j’ai moi aussi pris cette habitude. Bon, pour en revenir à Urbino, je dois avouer que je ne me souviens que de son nom grâce à la géographie, de ses parties génitales et de ses fesses rasées de près: c’était le plan cul par excellence qui ne sert à rien sinon à prendre cinq minutes de plaisir, plaisir partagé à deux, plaisir sans lendemain. Ou juste pour laisser une frustration si c’est bien, un souvenir si c’est ordinaire ou un dégoût si c’est nul ! 










J’ai envie de vite passer au « V ». Ma séance de broderie est bâclée ! 
 

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