jeudi 10 mars 2011

J. Je ne vais pas énumérer les Jean, jean François, Jean Dominique et j’en passe ! Je suis aussi de la génération des Jacques et des Julien. Mais si je dois choisir parmi les « J », c’est vers les Grandes Canaries que se tourne ma mémoire. Dès le premier jour de mes vacances à Playa Del Ingleses, j’ai croisé José. 

Les copains m’avaient informé de la vie gaie des lieux et, à peine arrivé, mes pas m’ont conduit sur la grande plage de sable fin qui s’étend jusqu’à Maspalomas. Vous n’avez qu’à suivre le premier mec portant slip Kelvin Klein dépassant sur un pantacourt trop grand, lunettes Ray Ban sur le haut du front et pochette Lacoste pour ranger son téléphone portable qu’il ne quitte jamais, même au bout du monde (on ne sait jamais, des fois que le Prince Albert se déciderait, enfin, à l'appeler !). J’ai donc repéré deux ou trois spécimens de cette ethnie et j’ai suivi.  

Le chemin de la plage passe par de magnifiques buissons dans lesquels j’ai découvert une activité débordante, de jour comme de nuit. Je croyais avoir tout vu à Sitges, je m’étais trompé. 

J’ai donc laissé mes guides involontaires s’égayer dans les bosquets pour aller jouer les explorateurs. J’ai vite repéré un mec … qui visiblement m’avait repéré. Je n’ai donc eu aucune difficulté à engager la conversation. Enfin, j’ai engagé la conversation mais ça n’a pas été tout de suite évident : notre anglais était très scolaire, son français très médiocre et je ne parle pas l’espagnol. On a opté pour l’anglais petit nègre style :
- I José 
- me Bernard 
... and so on! 

Mais il y a des langages internationaux: les yeux, le sourire et les mains. Et là, on avait à faire à deux surdoués. Nous avons trouvé un bosquet encore libre et avons fait plus ample connaissance. Je le trouvais trop charmant et trop sympathique pour me contenter d’une baise à la va-vite et je lui ai proposé, après quelque câlins, d’aller un moment sur la plage pour mieux nous connaître. Il a tout de suite été d’accord et c’est main dans la main que nous avons rejoint la plage. Je n’avais jamais vu ce style de plage : le rainbow flag, plus de cent transats, des pédés du monde entier, presque tous à poil et les gens qui passent sur la plage comme sur les champs Elysées.  

 Nous avons pris deux transats et désirions, autant que faire se peut, faire plus ample connaissance. Nous avions rapproché nos transats et la journée est passée à une rapidité de météore car nous avions vite oublié les problèmes de langue. Baignade, bain de soleil, crème protectrice, casse croûte … nous étions l’un et l’autre toujours content de ce que l’autre proposait et de ce qui se passait. 

En fin d’après midi, c’est encore main dans la main qu’on a rejoint les bosquets. Mais il n’y en avait plus un de libre et José m’a proposé de le suivre à son hôtel (le mien interdisait les invités). J’ai accepté avec joie, ce que j’avais connu toute la journée me laissait augurer d’une fin de journée exceptionnelle. 

A peine dans la chambre, nous étions à nouveau nus. Il a fait couler l’eau dans la baignoire et nous y sommes glissés tous les deux. Nous étions dans les bras l’un de l’autre, l’un sur l’autre, l’un contre l’autre, l’un dans l’autre. Nos corps glissaient l’un sur l’autre, nous avions la même fougue, la même envie de faire plaisir à l’autre, le même désir d’un instant inoubliable. Son sexe se glissait entre mes cuisses, je l’aurais aimé en moi. Très vite il changeait de position et ma bite se retrouvait entre ses fesses, je brûlais de le pénétrer et dès que mon gland s’approchait du son trou, il se contractait. 

 Nous avons quitté la baignoire parfaitement heureux et détendu pour de suite nous jeter sur son lit. Il avait des préservatifs sur sa table de nuit : j’ai enfin pu lui offrir mon cul tout en me masturbant. Il a pris mes mains pur m’arrêter et dès qu’il a joui est venu s’empaler sur mon sexe qui n’en pouvait plus de tension. J’ai très vite joui, trop vite car j’adorais sentir mon sexe en lui. 








Je me suis rattrapé, nous avions encore cinq jours à être ensemble et chaque journée, chaque soirée, chaque nuit est restée inoubliable.

Il est parti deux jours avant moi, j’étais triste et ne suis pas retourné dans les bosquets : j’avais été très heureux, je ne me sentais aucune envie de détruire ce merveilleux souvenir de vacances. Il habite Madrid, je ne lui ai même pas proposé d’aller de le rejoindre  un jour. Il ne m’a pas non plus demandé de venir passer des vacances en France. Il a gardé une belle place dans mon cœur, j’espère qu’il pense encore parfois à moi. 

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