lundi 28 février 2011

T. On dit souvent que les Corses sont de beaux fainéants, je peux vous assurer, qu’au moins à la sieste, Toussaint était d’une activité débordante. 
Toussaint est un Ajaccien râblé, tout en muscle, brun et légèrement dégarni sur le dessus, bronzé toute l’année et avec un sourire d’ange. Il bosse à la SNCM ce qui veut dire qu’il est donc très libre ! 

Je l’ai vu la première fois à la plage de Capo di Féno, plage naturiste au bout de la route des sanguinaires. Des amis corses voulaient me faire connaître ce coin de paradis, j’y ai surtout vu pas mal de beaux mecs. Je dois aussi reconnaître que la plage est très belle même si la partie la plus au sud devient vite dangereuse par gros temps. Mais pour l’instant, ce qui se levait n’était pas la tempête mais mon ardeur à essayer d’approcher ce mec repéré sur la plage au milieu de tout un groupe (à quoi pensiez vous, pervers !). Mais dans ces cas, il semblerait que les regards soient attirés l’un vers l’autre. Il a vite vu que je le regardais et n’a pas mis une heure pour s’isoler afin que nous puissions faire plus ample connaissance.  

Très souvent, les rencontres homos débutent par une connaissance tactile avant même d’être verbale. La baise précède souvent le dialogue et, après avoir couché avec un mec, on se dit que si on avait inversé les actes, le mec n’aurait jamais passé le premier cap et nous aurions perdu une belle partie de jambes en l’air tellement ils sont cons. Les choses ont tendance à évoluer avec le net. Personnellement quand je vois un texte du style « jeun’ mek simpa cherche rami et plus si afiniter » je dois reconnaître que je ne me lance pas ! 
 
Bon, revenons à Toussaint qui non seulement est beau mais pas con du tout, plein d’humour et qui, très vite, a été plein d’envie de faire plus ample connaissance avec moi. Il m’a fallu négocier avec les amis qui m’hébergeaient car Toussaint vivait encore chez maman (c’est le coté attendrissant de ces machos insulaires qui restent avec maman tant qu’ils ne sont pas mariés !) La négociation s’est déroulée sans encombre et j’ai pu glisser Toussaint sous mes draps dès cette première nuit. Du coté sexe, on ne peut pas dire que Toussaint soit croisé avec un étalon mais il a la queue gonflée, les couilles pleines qui ne demandent qu’à être vidées. Moi qui ai une faiblesse pour les imberbes, je me suis retrouvé avec un demi-singe. Je ne l’avais même pas remarqué l’après midi, à la plage tellement c’est l’ensemble qui m’avait séduit.   

Il a voulu montrer de suite qui était le chef et a pris les initiatives. Je n’étais pas contre d’autant plus que les initiatives me remplissaient … de bonheur ! Et pour un Corse, il avait un sacré tonus. On a remis le couvert plusieurs fois dans la nuit et j’ai vu qu’il acceptait sans problème que mes initiatives prennent le relais de temps en temps. Il avait non seulement la queue ferme mais les fesses musclées, les pectoraux de béton et des cuisses qui, lorsqu’elles me serraient, montraient une force rare.  

En réalité, la longueur du sexe du partenaire n’a pas trop d’importance pour moi et sentir le gland entrer en moi et sortir, même s’il ne remonte pas jusqu’aux amygdales, me comble de plaisir et il savait jouer avec ma rondelle comme un chef. Je pense que si j’ai peu dormi cette première nuit, mes amis ont du aussi en profiter ! Mais comme ils ont beaucoup de savoir-vivre, personne n’a rien dit quand nous sommes descendus les rejoindre pour prendre le petit déjeuner. Seul Jean Claude, mon hôte, avec son humour très particulier, avait glissé un coussin sur le siège à la place qui m’était réservée ! 








Mais je dois avouer que je n’ai rien d’une femme de marin et j’ai vite appris qu’il avait un mec dans chaque port. J’ai donc mis rapidement fin à cette liaison qui, de toute évidence, ne pouvait déboucher sur rien. Et entre sa maman et ses amants il n’y avait que peu de place pour moi.



jeudi 24 février 2011

U. Quand je me suis lancé dans mon abécédaire, je n’avais pas réalisé que je risquais de tomber sur un os, ou, en tout cas sur une lettre qui me poserait des difficultés et un effort de mémoire ! Je dois avouer que j’ai déjà pas mal d’heures de vol et que j’ai connu la grande période de la libération sexuelle. Les homos voulaient vivre librement leur sexualité et surtout pas se laisser enfermer dans une pale imitation des hétéros … c’était avant le SIDA et le PACS ! Selon l’expression en vogue alors, on « baisait à couilles rabattues » et chaque sortie nous donnait l’occasion de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences. Il nous arrivait de faire plusieurs rencontres le même jour car, à cette époque, les vierges effarouchées qui hantent les lieux de drague et les saunas actuellement se cachaient ou restaient entre coiffeuses ! Et oui, à l’époque, la grande majorité des coiffeurs étaient homos ce qui n’est plus le cas (malheureusement parce que le mien est très mignon et reste désespérément hétérosexuel : il ne sait pas ce qu’il perd !). 

Donc j’ai du rechercher au fin fond de ma mémoire pour me souvenir que sur la plage naturiste de Nice, j’avais rencontré Urbino, un Milanais qui venait s’éclater en France le week-end parce qu’à l’époque, en Italie, ce n'était pas la joie. Pourquoi je me souviens de son nom ? C’est très simple, parce qu’au lycée je trouvais très rigollot quand un prof de géo nous parlait de l’habitat rural et de l’habitat urbain parce qu’il y avait un mec de ma classe dont le nom de famille était Urbain. Très vite donc on pensait à la bite à Urbain. Je sais, ce n’est pas génial mais, entre ados, il en faut peu pour fantasmer. 

Il y avait alors sur Nice deux boites et deux saunas gays et les italiens venaient se dévergonder en fin de semaine … ce qui attirait sur Nice pas mal de mecs qui savaient qu’ils trouveraient chaussure à leur pied, enfin, façon de parler parce que si c’était bien notre pied qu’on voulait prendre ce n’était  pas forcément avec une chaussure ! 

On repérait très vite les Italiens à Tata Beach, ils ne quittaient pas leur maillot ! J’ai donc su, dès le premier regard que le mec qui me souriait était un de ces italiens qui venaient s’amuser avec les petits français sur la Cote d’Azur. Comme je vous l’ai déjà dit, à cette époque un sourire et on savait que si on était d’accord, l’affaire pouvait être vite conclue. Je lui ai retourné son sourire, il est de suite venu se présenter : « ye m’appelle Urbino, ye soui dé Milano ». 

C’était assez pour ce que je voulais en savoir, je me suis levé et nous sommes partis l’un avec l’autre sur les hauteurs de la plage, dans les bosquets (pour ceux qui ont connu cette époque, dans le jardin d’une villa inhabitée, au dessus de la plage !). Il y avait déjà du monde mais chacun occupé à ses petites affaires. On s’est trouvé un coin calme et j’ai pu voir ce que cachait le maillot. Ce dont je me souviens, c’est qu’Urbino a été le premier mec rasé que j’ai rencontré. Son sexe était nu et dégagé comme celui d’un enfant : ça m’a fait tout drôle mais à l’usage, c’était hyper agréable. J’ai pu le sucer longuement sans avoir un poil qui gâche le plaisir en se coinçant entre deux dents, il n’y avait aucune gène au plaisir et pour moi, je découvrais la sensation inégalable de lécher des couilles imberbes. C’est aussi le premier mec à qui j’ai léché le cul : sans poil j’avais une impression d’hygiène jamais rencontrée chez un autre mec et ma répulsion à pratiquer ce genre d’exercice n’existait plus tandis que le plaisir était décuplé. 

Je me demande aujourd’hui pourquoi, après cette rencontre, j’ai été si long à me décider à me faire épiler les parties intimes tellement j’avais trouvé ça génial. Peut être que c’est la gène qui me freinait car je n’osais pas aller demander ce service chez une esthéticienne. J’ai essayé de me raser mais le poil est dur à la repousse et me provoquait des démangeaisons. Il m’a fallu trouver un esthéticien pour me décider et maintenant, j’ai moi aussi pris cette habitude. Bon, pour en revenir à Urbino, je dois avouer que je ne me souviens que de son nom grâce à la géographie, de ses parties génitales et de ses fesses rasées de près: c’était le plan cul par excellence qui ne sert à rien sinon à prendre cinq minutes de plaisir, plaisir partagé à deux, plaisir sans lendemain. Ou juste pour laisser une frustration si c’est bien, un souvenir si c’est ordinaire ou un dégoût si c’est nul ! 










J’ai envie de vite passer au « V ». Ma séance de broderie est bâclée ! 
 

mardi 22 février 2011


V. comme Vincent.  

J’ai redoublé ma terminale. Ben oui, j’avoue ne pas être un petit génie, et me suis donc retrouvé à la rentrée scolaire avec des garçons et des filles dans l’ensemble plus jeunes que moi et que je ne connaissais pas. 

Je ne savais pas, à l’époque, ce qu’était l’homosexualité. Mes parents n’évoquaient pas cette perversion, les journaux non plus et je n’avais vu qu’une émission qui en parlait. Les invités invertis étaient l’écrivain Jean Louis Borry et un imitateur connu à l’époque : Claude Véga. Je savais qu’on disait aussi que Jacques Chazot et Jacques Charron  étaient eux aussi de la pédale et que le coiffeur du salon où allait ma mère l’était aussi. Je ne me sentais en aucun cas proche d’eux et pour moi, l’homosexualité c’était simplement des hommes qui vivaient comme des femmes, donc des ratés de la nature ! 
Par contre, dès le premier jour, je me suis senti attiré par Vincent. C’était un fils de commerçants connus dans la ville. Il était très beau, toujours bien habillé, portait de belles cravates (élément imposé par le règlement intérieur du lycée) et était d’une gentillesse rare entre potaches. Avec le prestige que me donnait mon statut de redoublant  ( je connaissais les profs et les habitudes des lieux), j’ai pu l’approcher sans difficulté. 

Nous sommes devenus amis. Le soir, après les cours, il venait parfois à la maison et nous restions des heures à refaire le monde. Il rentrait chez lui pour le repas du soir et moi je restais seul pour constater que le monde était toujours le même.  

Le seul endroit où je pouvais me branler sans que ma mère ne s’en aperçoive, c’était la douche. C’est donc là que je m’adonnais à ce petit plaisir solitaire en culpabilisant à mort et en rêvant à une découverte plus profonde de la sexualité avec mon prof de piano ou une copine de classe. Parfois je me disais que ce serait génial de savoir si Vincent se branlait lui aussi mais je n’osais pas lui demander. Toutes les filles de la classe lui tournaient autour mais il ne me disait jamais s’il avait déjà couché avec l’une d’elles. 

Cette pratique de la masturbation me troublait et j’ai recherché dans des bouquins de psycho de ma frangine si c’était grave ou pas. Je me doutais bien que, contrairement à ce qu’on disait, ça ne pouvait pas rendre sourd mais qui sait ! 

J’ai donc découvert que non seulement ça ne pouvait pas faire de mal mais qu’en plus, c’était une découverte de la sexualité chez les ados et que cette pratique, si elle restait transitoire, ne pouvait pas être considérée comme pathologique. J’étais ados donc je pouvais m’en donner à cœur joie si l’on peut dire et je ne m’en suis pas privé. 

J’ai aussi découvert dans le Dacco, livre de psycho très connu à l’époque, que l’attirance pour une personne du même sexe était commune à l’adolescence. J’ai donc pu me branler avec plaisir et délectation en pensant à Vincent. J’espérais, en me masturbant pour lui qu’il en faisait autant en pensant à moi. J’attendais avec impatience le second trimestre ou les heures de plein air seraient réservées à la piscine ce qui me permettrait de le voir nu. 

Début janvier, le prof de gym nous a avertis qu’il faudrait apporter un maillot de bain et une serviette plus un savon dès la semaine suivante pour aller à la piscine. J’ai passé une semaine de double branlette : je ne me tenais plus, j’allais enfin le voir à poil. 

Je me suis débrouillé pour être à coté de lui dans les vestiaires mais quand nous nous sommes dévêtus, il avait déjà son maillot sur lui. Quelle déception ! Et moi, la queue déjà raide, rien qu’à penser à voir la sienne, je me suis drapé dans ma serviette pour cacher ce qui m’arrivait et mettre le maillot. 

A la fin de la séance, il a sorti son slip de son sac, mon cœur battait à 140. Mais, tout naturellement, il est parti se changer dans les WC. Je ne vous dis pas la frustration. Les habitués des gymnases, ceux qui avaient des poils ou une grosse queue  se pavanaient nus, les autres, dont je faisais partie se cachaient derrière la serviette ou dans un angle de la pièce et Vincent était dans les chiottes. Et ça a été comme ça toute la saison d’hiver : je n’ai jamais vu Vincent à poil. 

Notre amitié continuait mais je me sentais coupable de mon attirance pour lui et n’osais aborder le sujet. Lui, de son coté, ne montrait rien de ce qu’il pouvait éprouver pour moi mais je sentais qu’il recherchait ma présence. En sport, il était toujours à coté de moi. A la récré, il me reprochait d’aller vers d’autres groupes. Le soir, après les cours, il était visiblement malheureux si je devais aller chez ma grand’mère ou à mon cours de piano. Mais l’année s’est passée comme ça. Nous avons eu notre bac et comme nous avions choisi des voies différentes. Après l’été pendant lequel nous ne pouvions pas nous voir, lui étant dans leur maison de famille à la campagne et moi moniteur de colonie de vacances à l’océan, nous ne nous sommes plus que rarement croisé dans des boums le samedi soir puis plus vu du tout.  

J’ai su que, comme moi, il s’était marié. J’ai très souvent pensé à lui quand j’avais des doutes à propos de mon orientation sexuelle et me demandais si j’étais vraiment fait pour le mariage. On parlait plus d’homosexualité dans les médias et je me demandais sérieusement si ma vie était vraiment faite pour le mariage et les enfants. Je regardais de plus en plus les mecs. J’essayais de mater dans les chiottes les queues des voisins d’urinoir … Jusqu’au jour ou j’ai franchi le cap.  







J’ai su quelques années plus tard que Vincent s’était suicidé à cause de problèmes de couple. Je me suis toujours demandé si, en réalité, en vivant ne serait-ce que dix ans plus tard, nous n’aurions pas franchi le pas ensemble et s’il ne serait pas encore vivant. J’envie parfois tous ces jeunes mecs qui ne savent pas comment notre jeunesse a été pénible et la découverte de notre homosexualité vécue comme une catastrophe et une honte. 

vendredi 18 février 2011

W. comme Willy, de son vrai nom William ! Rien que son prénom en faisait à l’époque un mec à part. Dans un environnement où les Serge, Gérard, Michel, Jean François et j’en passe étaient en foule, un Willy attirait l’attention. Et quand l’attention était attirée, on pouvait vite penser que ce n’était pas du temps perdu. 

Willy n’avait pas officiellement d’ascendance anglaise mais sa mère avait du rencontrer un british à la fin de la guerre ! Pour avoir un prénom comme ça, il n’y avait pas d’autre hypothèse crédible. Mais s’il lui manquait officiellement cette ascendance, il en avait le look et le flegme.  

Il était grand, blond-roux, décontracté. Son visage était clairsemé de taches de rousseurs. Son sourire éclairait son teint  pale. Il respirait le calme, la gentillesse, le savoir-vivre et était très sécurisant. Dès qu’il apparaissait, tout semblait se calmer.  

Nous nous sommes rencontrés chez des amis communs lors d’un repas qui avait visiblement le but de former de nouveaux couples. Le seul hic, c’est que ces amis n’avaient pas encore saisi que je n’étais plus particulièrement porté sur la gente féminine depuis mon divorce, et il en était de même pour William. C’est donc tout naturellement que nous nous sommes rapprochés. Je ne sais pas ce qu’il est advenu des nanas qui nous étaient destinées. A la fin de la soirée nous étions amis, à la fin de la nuit, nous étions amants. 
Ses cheveux étaient blond-roux, ses poils étaient eux carrément roux ! C’est le seul rouquin qui a un jour partagé ma couche. Il avait la peau des couilles et de la bite presque transparente et qui laissaient clairement se dessiner les veines et des poils roux bien raides tout autour. 

Le problème, c’est que ce flegme qui faisait son charme dans la vie, il l’avait aussi au lit. Il suçait sans passion, proposait son cul sans enthousiasme. Je devais profiter de ses érections pour vite m’asseoir sur sa bite tendue. Je peux vous assurer que pour une vie de couple papa-maman, c’était celui qu’il fallait mais à l’époque je rêvais d’aventures, de parties de jambe-en-l’air inoubliables, de sucettes d’un autre siècle, d’amants fougueux. C’était raté ! 
J’ai essayé de dynamiser un peu notre relation en invitant une troisième personne dans notre lit mais chaque fois ça se terminait de la même façon : je baisais comme une bête avec le troisième et il se caressait en nous regardant: il se croyait devant un film porno!  

William est le seul mec qui ait pu me parler de sa journée de travail en me branlant,  regarder la télé pendant que je le sodomisais et  continuer à réfléchir un gode dans le cul ! Je n’ai jamais connu de mec aussi stoïque pendant la baise, aussi distant de ce qui lui arrivait, aussi indifférent aux plaisirs de la chair. Pourtant j’en étais amoureux ! Il était tellement stable que, dans ma vie gaie pleine de tumulte et ma vie privée habituelle pleine de rebondissement je pensais avoir trouvé mon île paradisiaque. Je ne lui en voulais pas de temps de distance au lit parce qu’à coté de ça il savait être très présent dans ma vie, attentif, prévenant, câlin, doux.  

J’étais fatigué, il faisait tout à la maison. Je toussais et j’avais ma tisane. Je tremblais et dans la seconde il préparait mon aspirine …. Mais ça ne fait pas tout et je n’ai bientôt plus eu envie de vivre avec un mec qui était une mère pour moi. Je lui ai dit, il a fait des efforts. Mais visiblement ça restait des efforts et nous avons du reprendre notre chemin chacun de notre coté. Willy a rencontré très vite après notre rupture un mec avec qui il vit depuis.  








Ce gars devait avoir un besoin affectif de loin supérieur à un appétit sexuel. Ils sont, semble-t-il heureux. A en croire ce qu’il me dit quand nous nous croisons il ne me parle que de son bonheur en s’excusant presque de ne pas avoir su me garder. A écouter mes amis qui connaissent mieux son mec, ils sont fidèles l’un à l’autre ce qui n’est pas très ordinaire dans le monde gay ! Nous n’étions pas faits l’un pour l’autre, c’est tout. 

jeudi 17 février 2011

X. C’est Xavier qui a été mon seul X. 


J’ai connu Xavier par des amis qui le prenaient chez eux de temps en temps pour des menus travaux de peinture ou de jardinage. Il était jeune, fauché et plein de courage et était toujours disponible s’il savait qu’il y aurait deux ou trois billets pour pouvoir agrémenter ses sorties.  

Quand j’ai eu à repeindre mon appartement, c’est tout naturellement à lui que j’ai pensé. Mes amis l’ont contacté pour moi et il m’a téléphoné pour me donner son accord. 

Dès qu’il est arrivé chez moi, il s’est mis en tenue de travail (T-shirt et short) et en même pas cinq minutes il était au travail. Il s’est chargé de nettoyer le plafond pendant que de mon coté, je m’occupais de décoller la vieille tapisserie. Il était sympa, cool et tout de suite la conversation s’est engagée. 

Nous avions pas mal de points communs, nous aimions la plongée, la marche et Jean Jacques Goldman ! Quand je me suis arrêté de décoller, je me suis rapproché de son escabeau pour parler et je me suis rendu compte que sous son short, il portait un caleçon ….qui me permettait de mater ses couilles. Il n’en fallait pas plus pour m’exciter. Quand une situation vire du normal à l’exceptionnel je suis toujours très excité. Je vais sur les plages naturistes et je ne fais même pas attention aux mecs qui passent mais si, de ma fenêtre, je peux voir un voisin de l’immeuble d’en face à poil, je suis excité comme une puce. Donc, sans avoir à faire trop de contorsion, je pouvais profiter du spectacle gratuit que m’offrait Xavier à son insu.  
Ajouter une légende

Au bout d’un moment, la décolleuse transformant la pièce en hammam, j’ai quitté mon T-shirt. Il en a fait très vite autant. Il avait les tablettes de chocolat taillées au couteau, il n’avait que peu de poils sur la poitrine et avait des petits tétons bien fermes. Je n’arrivais plus à me concentrer sur ma tapisserie, il était trop mignon ! 

A la pose, je n’y tenais plus et pendant qu’il casse-croûtait, je suis  allé me  rafraîchir sous la douche, j’étais prêt à exploser et allais ne plus pouvoir me retenir et jouir dans mon slip !  Il a du trouver l’idée bonne car j’étais en train de m’occuper gentiment de ma queue quand il est entré dans la salle de bain. 

Je ne l’ai pas vu entrer mais j’ai sursauté quand il m’a demandé « tu veux un coup de main ? ». Je suis devenu rouge d’un seul coup et, avant même que je n’aie pu réagir, il était à poil à coté de moi et m’avait saisit la bite. J’ai joui presque instantanément, il m’a sourit en me disant que ce n’était pas grave même s’il aurait aimé que ça dure plus longtemps. Je me suis baissé et ai pris son sexe dans ma bouche : lui non plus n’a pas été très long et il était visiblement aussi excité que moi. 

On s’est remis au travail, mais nus tous les deux. Il me l’a proposé et j’ai trouvé ça sympa. 

De temps en temps il descendait de l’échelle et me faisait un petit bisou. J’allais aussi au pied de l’escabeau pour lui caresser les fesses ou l’embrasser derrière le genou, partie très sensible chez lui. Je m’en étais rendu compte sous la douche car, tout en lui taillant une pipe, je l’avais caressé et il avait sursauté quand mes mains étaient passées derrière les genoux. 

Nous avons arrêté le travail relativement tôt et avons été tout à fait d’accord pour repasser sous la douche. C’est vrai, quoi, après un travail comme celui là, la douche s’impose ! 

Et là, nous avons pu nous savonner, nous rincer, nous lécher, nous caresser sans craindre une éjaculation trop rapide synonyme de rapport bâclé. J’ai pu découvrir son corps dans les moindres recoins. Il en a fait de même. L’eau qui coulait sur son corps venait doucement sur sa queue et j’avais l’impression qu’il me pissait dans la bouche. J’ai toujours trouvé les rapports uros dégueulasses, mais j’ai toujours aimé ce qui m’arrivait à cet instant sous la douche : c’est peut être surprenant mais là, le liquide n’étant pas corporel, j’ai l’impression de braver le blocage sans pour autant avoir d’urine dans la bouche. J’ai béni le jour ou j’ai préféré installer un chauffe eau à gaz plutôt qu’un cumulus car nous avons pu prolonger confortablement cette douche. Il m’a doucement retourné et a glissé son sexe dans la raie de mes fesses : l’eau et la sensation de son sexe contre moi, puis en moi, j’ai connu un moment de très grand plaisir que je n’oublierai pas.  







J’ai vite pris l’habitude de demander à Xavier de venir me donner une « coup de main » à chaque fois que j’avais des travaux à la maison. Il a aussi très vite pris l’habitude de venir passer un moment chez moi pour voir si je n’avais pas besoin de lui ! Et j’avais à vrai dire toujours besoin de lui, il était si mignon. Et puis il a souhaité rentrer dans le rang et s’est mis à draguer les nanas jusqu’au jour ou l’une d’entre elles lui a mis le grappin dessus ! Il a continué à venir me rendre visite et un jour il s’est marié. C’est alors moi qui ai mis fin à sa double vie, double vie qu’il a continué avec d’autres si j’en crois les amis qui fréquentent encore les lieux de drague. Il a des enfants mais n’a jamais renoncé aux plaisirs gays …. Comme beaucoup de bons pères de famille ! 

mercredi 16 février 2011









Y. comme Yves. Maintenant, j’ai le choix : ou bien évacuer Yves très rapidement pour satisfaire les curieux qui m’attendent au tournant avec le « Z », ou vous tenir en haleine avec un texte de dix huit pages qui laissera les curieux sans ongles ! Bon, je vais choisir de vous parler d’Yves comme je l’ai fait de mes autres amants de passage. 



Et oui, Yves n’a été qu’un amant de passage. Un parmi tant d’autres du temps où je pointais au rayon « grande consommation » ! J’ai connu la libération sexuelle, la dépénalisation de l’homosexualité, la baise à « couilles rabattues » et vécu l’arrivée du SIDA qui a tout changé. Il n’y a pas que le SIDA qui a fait évoluer les mentalités. Le fait de pouvoir vivre au grand jour une vie différente nous a permis de vivre comme tout le monde et le couple gay est généralement admis même s’il provoque encore certaines réticences. Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre en couple, comme les hétéros, c’est à dire à faire un bout de chemin ensembles, en nous engueulant, nous trompant pour finir par un PACS en règle.  Les jeunes, à les écouter, vivent un calvaire le jour ou ils dévoilent leur homosexualité. De mon temps, comme dirait Papy, on n’osait même pas en parler, on n’osait même pas avoir l’idée d’en parler. Ils sont atterrés de ne pouvoir se promener dans la rue main dans la main, nous, on n’osait même pas sortir ensemble. Ils aimeraient pouvoir s’échanger des bisous n’importe où, nous on n’y pensait même pas hors de la chambre.  

Yves, pour revenir à lui, a été en effet un amant de passage mais un « coup » difficile à oublier. C’était dans les années quatre-vingt. Je l’ai rencontré dans une boite gaie. En général, les personnes qui fréquentaient ce genre d’établissement avaient déjà franchi un cap : elles savaient qu’elles aimaient les mecs et savaient qu’ici, elles ne rencontreraient que des personnes dans leur cas. Nous nous sommes rencontrés un samedi soir à « la mare aux diables », la plus ancienne boite gaie de la Provence. J’étais alors dans la région et je m’y rendais régulièrement. Il y avait la « danse du tapis » qui nous permettais d’ouvrir les yeux aux aveugles et d’embrasser de supers mecs en espérant qu’ils nous repèreraient. J’avais remarqué Yves et quand j’ai eu le tapis, c’est devant lui que je me suis agenouillé. Pour les plus jeunes, j’explique ! Vers une heure du matin, l’animateur de la boite distribuait une dizaine de tapis, celui qui en avait un allait au devant d’une personne de son choix, les deux se mettaient à genoux sur le tapis et s’embrassaient et celui qui avait été choisi prenait à son tour le tapis pour le présenter à qui il voulait. C’est pas génial, mais ça facilitait les rapprochements et dès qu’on arrivait en boite (à dix heures à l’époque !), on repérait le ou les mecs qui auraient droit à notre tapis si par hasard ce laissez-passer se trouvait entre nos mains. 

J’ai donc eu le tapis et l’ai déposé devant Yves ; J’ai pu l’embrasser très près de la bouche et il n’a pas dit non. Il a eu une seconde fois le tapis et est venu le déposer devant moi : c’était bon signe ! Et là, j’ai pu l’embrasser sur la bouche : c’était gagné.  

A la fin de la danse du tapis, je suis sorti dans le jardin, il m’a suivi et nous avons fait plus ample connaissance verbalement et tactilement (je sais, ce mot n’est pas français mais je l’aime et puis y’a pas que Ségolène qui a le droit d’en inventer, zut). Donc, pour faire court, le soir même il était dans mon lit. 

Et là, la surprise. Pas au niveau de la pratique parce que dès qu’on met deux mecs dans le même lit, si de plus ils sont homos, il n’y a que peu de créativité depuis deux mille ans si on excepte des gadgets ! Mais si ce gentil garçon est devenu inoubliable, c’est qu’à peine nos ébats terminés, il s’est mis à pleurer comme une pucelle prise en pleine masturbation. J’ai passé le reste de la nuit et le dimanche matin à le consoler et lui expliquer que ce qu’on avait fait n’était pas mal et qu’il n’y avait pas de mal à se faire du bien. Il a fini par se rendre à mes arguments et a accepté de repasser dans la semaine. 
Et là, bingo, ça recommence : on baise (enfin, je le baise), j’ai droit à une soirée pédé dans les règles de l’art et, à peine notre petit travail terminé : la pleureuse se met en marche ...et re nuit blanche à consoler Yves. 
 Il était beau, intelligent, attendrissant et j’en devenais petit à petit amoureux. Mais chaque rencontre, si elle se déroulait de façon plus qu’agréable, se terminait au keenex. 

 J’ai donc fini par renoncer, épuisé par le manque de sommeil.  

J’ai revu Yves il y a quelques mois. Il vit avec un mec (le week-end parce qu’ils travaillent à plus de cent kilomètres l’un de l’autre) et je me suis demandé s’il avait, enfin, fini par s’accepter ou s’ils avaient pris des actions chez Sopalin. Je n’ai pas osé le demander mais si l’un d’entre vous les connaît, je suis preneur du scoop !